Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Voyages d'encre

29 janvier 2018

Ebenisterie Japonaise

Encore un billet sur point bien particulier ! Nous allons parler d'assemblage japonais. En effet, l'archipel possède une tradition d'assemblage sans clou ni vis qui peut en laisser plus d'un perplexe. Le tout tient grâce aux frottements entre les différentes pièces de bois. Et pour augmenter ces frottements, il faut augmenter la surface de contact entre les pièces, en réalisant des  découpes plus fines et nombreuses.

Il existe de nombreuses techniques, ouvent transmises uniquement au sein d'une famille, ou appliquées à un et un seul bâtiment (à l'origine), et autant d'outils ou presque. Chaque assemblage a une utilité bien précise liée au nombre de pièces et au sens des efforts attendus. Tout ceci permet de créer des bâtiments démontables (même si ce n'était pas toujours l'intention) et des mobiliers sans joint visible (ou au contraire avec des motifs complexes).

Citons :

  • saotsugi pour un racord sur un poteau (poid dans l'axe)
  • kawai tsugite pour un raccord en angle modulable
  • yatoihozo-sashi shikuchi pour raccorder une poutre sur un poteau
  • nejiri arigata pour un raccord en angle
  • des queues d'aronde en éventail

Voir les exemples sur la chaîne Youtube de Dorian Bracht.

Précisons aussi que les outils japonais sont différents des nôtres. Par exemple les scies japonaises se tirent pour couper (alors que les notres se poussent). L'avantage ? Une scie japonaise peut être plus fine, car en traction elle ne va pas plier. Nos scies sont plus épaisses (trait de coupe plus large, plus de métal).

Finissons avec une petite vidéo qui anime tout cela, ou des gifs animés ici.

Publicité
Publicité
21 janvier 2018

Se protéger des Tsunamis

La Japon subit chaque année plusieurs centaines de séismes (地震, jishin). Si la plupart d'entre eux passent inaperçus, il s'en produit presque un par jour perceptible par l'homme. Heureusement, le Japon est bien préparé et il est rare que des personnes décèdent directement d'un tremblement de terre. Comme l'a tristement rappelé celui de 2011, ce sont les raz-de-marée (津波, tsunami) qui sont les plus à craindre. Voyons quelques-unes des mesures mises en place au Japon.

Système d'annonce public

En première ligne, le système d'annonce public permet de prévenir les populations des problèmes. Dans une bonne partie du Japon, il est testé quotidiennement matin (vers 7h) et soir (à partir de 17h) avec soit un message de motivation, soit un peu de musique. Le nom complet du système est "shichōson bōsai gyōsei musen hōsō" (radiodiffusion municipale de gestion des catastrophes). La sonnerie de 5h est souvent nommée "goji no chaimu" (sonnerie de cinq heures).

plage-2   plage-1   otaru-1

Les hauts-parleurs sont stratégiquement placés, parfois camouflés. Ne vous étonnez pas d'en trouver à la plage ou d'entendre le message alors que vous randonnez depuis des heures en pleine forêt. Sur une des photos ci-dessus, les hauts-parleurs sont sur la gauche et l'impressionnante digue cache la vue du large. L'accès à la plage se fait par un escalier depuis la seconde digue qui protège le rivage.

Protections légères

Pays insulaire, avec de longues côtes découpées et de nombreux ports, le Japon est équipé pour se protéger contre l'érosion liée aux vagues, aux marées et à la houle. Il existe donc toute une variété de brises-lames pour réduire la houle ou freiner les vagues. Pour cela près de 50% des côtes japonaises sont munies de tétrapodes en béton.

aomori-1   shiogama-1   hakodate-3

Les ports les plus anciens utilisent des emplacement naturellement protégés. Mais grâces aux techniques modernes et du fait des besoins créés par des bateaux plus grands et nombreux, de nouveaux ports ou des extensions ont dû être construits.

hakodate-2   hakodate-1   yokohama-1

Protéger les biens

L'archipel est balayé sur sa moitié sud par des cyclones (台風 taifū, typhon) qui peuvent se conjuguer à des grandes marées. Il n'est donc pas rare que le niveau de l'eau monte. Il existe donc en zone urbaine des systèmes de protections : digues et portes.

matsushima-1   tokyo-3   tokyo-2

Les portes sont aussi bien dans l'espace public (accès à la plage de Kii-Katsuura sous la digue) que dans certains bâtiments (musée du Zuigan-ji de matsushima). Des modèles plus grands protègent les canaux dans les grandes villes comme à Tōkyō.

Protéger les personnes

Enfin, pour mettre les populations à l'abri, il existe une variété de solutions. La plus ancienne consiste à prévoir un point de rassemblement en hauteur (comme à Futami), mais tout le monde ne pourra pas fuir à toutes jambes et avaler la pente à toute vitesse. Notons quand même que bon nombre de temples ou sanctuaires, étant construits en hauteur forment des lieux parfaits pour évacuer.

refuge-2   refuge-1   tokyo-6

Il existe aussi des refuges en ville, c'est à dire des bâtiments renforcés, comme un hôtel de ville. Mais des constrcution dédiées comme l'abri cylindrique ci-dessus (シリンダー シェルター, cylinder shelter) sont aussi prévues de loin en loin dans les zones à risque.

Intégralité des photos ici.

Concernant d'autres types de catastrophes (glissement de terrain, éboulements, éruption), il en va de même. Dans tous les cas, des geste à suivre, des conduites à tenir et des équipements auront été prévus. Renseignez-vous si vous résidez longtemps à un endroit, il est probable que la municipalité ait prévu un livret comme celui-ci.

Le risque zéro n'existe pas, mais il est certain que le Japon a mis des moyens considérables pour limiter l'impact des catastrophes naturelles.

Sources :

 

11 janvier 2018

Ballade à Kamakura

08-hachimangu

Au départ de Tōkyō, les ballades d'une journée pour échapper à la ville sont nombreuses. Voici un parcours qui vous emmènera sur les traces d'une ancienne capitale du Japon : Kamakura. Une à deux nuits sur place (ou à Enoshima) sont recommandées si vous souhaitez prendre votre temps.

Voir l'album photo ici.

Kita-kamakura

Si la marche ne vous effraie pas : prévoyez une collation, partez tôt et descendez du train venant de Tōkyō à la gare de Kita-Kamakura (Kamakura nord). A proximité immédiate de la gare, commencez par visiter l'Engaku-ji, remarquable pour ses claustras et panneaux en bois sculpté et son jardin supérieur. Au printemps vous pourrez y admirer les cerisiers en fleurs, les festivals en été, les érables rougeoyants à l'automne ou la neige recouvrant les divers bâtiments en hiver.

Presque en face, le Tōkei-ji vous accueille dans un jardin prolongé par un petit cimetière. Le bâtiment principal abrite plusieurs trésors culturels du Japon. Ce temple est le dernier survivant d'un groupe de cinq couvents qui abritaient les femmes souhaitant divorcer de leur mari, notamment pour mauvais traitement. Au bout de deux années complètes passées à servir au temple, leur divorce était officialisé. C'est pourquoi il est parfois surnommé le "temple du divorce".

Un peut plus bas, le Jōchi-ji vous présente un autre jardin, et vous descendrez tranquillement vers le Kenchō-ji à côté de l'université bouddhiste. Gravissez-y les escaliers au fond pour un point de vue sur le temple et la vallée.

La descente depuis Kita-Kamakura est émaillée de bien d'autres temples, et il est aussi possible d'emprunter les chemins qui mènent jusqu'aux crêtes pour passer dans d'autres quartiers de la ville. Néanmoins, je vous propose d'abord de continuer la descente à travers le tunnel routier.

Tsurugaoka Hachimangû

Si vous arrivez de kita-kamakura, vous entrerez sur votre gauche par l'arrière du temple. Par la ville, le temple sera dans l'axe du boulevard principal. Vous pouvez y voir la tombe du premier shogun du gouvernement de Kamakura (Minamoto no Yoritomo) ou vous promener autour du jardin et de la scène de nō.

Ce temple est de première importance dans l'histoire de la ville. Il s'agit aujourd'hui uniquement d'un sanctuaire shinto, bien qu'il ait longtemps mélangé shinto et bouddhisme. En effet, le Shinbutsu-bunri a imposé à la restauration Meiji, vers 1868, une séparation stricte des kami du Shinto et des Boddhisatvas. Le temple a du se séparer des trésors bouddhistes et détruire les bâtiments correspondants. Le temple a également subit des dégâts lors d'une tempête en 2010 qui a abattu un arbre célèbre.

Néanmoins, le plan général est clairement hérité d'un monastère bouddhiste et l'alignement avec le boulevard principal de la ville dénote bien de son importance.

En ville

Arrivés en ville, d'autres temples vous attendent (par exemple l'Annyō-in où se trouve la tombe d'Akira Kurosawa). Mais il sera certainement l'heure de manger si vous n'avez pas prévu un pique-nique.

Vous pouvez allonger la ballade avec le parc Genjiyama (et redescendre directement vers le grand Bouddha), ou faire un détour par la plage.

Grand Bouddha

Prenez la ligne Enoden (江ノ電, Enoshima electric railway) jusqu'à la station Hase et observez comme elle passe dans la ville. En remontant la rue principale vers le nord vous arriverez au Kōtoku-in qui héberge ledit Bouddha. Le temple qui abritait la statue a été emporté par un typhon. Il est possible d'entrer dans les fondations pour observer l'intérieur de la sculpture (qui est creuse).

Retournez ensuite vers la gare de Hase.

Enoshima

Avec encore un peu de temps, continuez sur la même ligne jusqu'à la gare d'Enoshima. Rendez-vous à pied sur l'île pour en faire le tour. Faites chauffer les jambes, il y a des escaliers partout, et même un escalator payant !

Plusieurs temples et autels sont sur le parcours au bout duquel vous pourrez assister au coucher du soleil sur le Pacifique. En saison, vous pouvez y dîner de fruits de mer avec une vue imprenable sur l'océan ou y dormir dans un onsen. S'il fait beau, les milans seront de sortie. Cette île fait l'objet d'un chapitre dans le manga "Le Gourmet Solitaire" de Jiro Taniguchi.

Les autres attractions de l'île sont moins attractives à mon goût. Enfin, revenez à Tokyo via Fujisawa.

2 janvier 2018

Akemashite omedetou gozaimasu !

le Fujisan au coucher du soleil, vu depuis YokohamaEt comment mieux fêter la nouvelle année qu'avec une vue sur le mont Fuji ? (photo prise depuis la Landmark Tower de Yokohama)

Mon guide de voyage est enfin publié sur les deux boutiques que je visais en priorité. J'en avais d'autres dans le collimateur, mais l'intermédiaire que j'envisageais n'accepte que les professionnels dûment munis d'un numéro siren pour leur activité. Or, bien que je compte suivre ce guide et le mettre à jour régulièrement, je ne compte pas me mettre à plein temps sur cette activité.

Déjà, j'ai d'autres projets littéraires à sortir de leurs cartons. Ça va faire mal de se relire. Et peut-être posterais-je ici quelques histoires courtes si je remet la main dessus.

En attendant, bonne année 2018 à tous !

30 décembre 2017

Guide de voyage : publié !

Le pas est franchi !Ca y est, les validations arrivent. Vous pouvez désormais retrouver mon guide voyage au Japon avec les les liens suivants :

En vous souhaitant à tous une bonne lecture !

Publicité
Publicité
30 décembre 2017

Tout vient à point...

Asakusa - Ballade en hiverAprès de nombreuses tergiversations, ajouts et retards, le guide est enfin soumis auprès de deux boutiques (Kobo et Amazon). Dès validation, j'ajouterai les liens sur ce blog. Il me reste tant à dire sur le sujet que j'aurais pu continuer à l'écrire, mais il faut bien s'arrêter un jour.

J'en profite pour dire qu'il est très compliqué de faire une mise en page commune pour toutes les liseuses. D'une par les écrans n'ont ni la même définition, ni le même rapport hauteur/largeur, mais la gestion des transparences ou des feuilles de style n'est pas uniforme. Il me faut donc composer avec quelques écarts sur l'une ou l'autre à partir d'une source pourtant commune.

Etant à quelques mois maintenant d'un huitième voyage, je pense aussi aux améliorations possibles. Notamment la possibilité de vous mettre quelques galeries photos en ligne pour ne pas alourdir le livre. En attendant, bonnes fêtes à tous !

20 décembre 2017

Préparez votre voyage au Japon

J'ai commencé la rédaction de ce guide pour mes amis qui souhaitaient partir au Japon par leurs propres moyens. Au fil de mes pérégrinations, et des questions qui m'étaient posées, je l'ai enrichi. Une trame a pris forme. La dizaine de pages de conseils est devenue vingtaine, trentaine puis cinquantaine et enfin près de deux cents.

Lever de soleil sur les Meoto-iwa (rochers mari et femme) à Futami (Ville d'Ise)

Je propose donc ce guide à ceux qui veulent organiser eux-mêmes leur itinéraire, personnaliser leurs choix au-delà de ce qu'une agence peut proposer, s'approprier leur voyage, se documenter sans trop savoir par où commencer, ou simplement économiser quelque argent. J'ai conçu cet ouvrage comme un facilitateur d'expérience, une aide pour que vous sautiez le pas et que votre voyage se déroule au mieux.

Avantage du format électronique, malgré les informations contenues dans ce guide, il n'alourdira pas vos bagages. Des renvois vers Internet vous permettront également d'approfondir certains sujets.

 Guide, page de garde des chapitres 1 à 3

Les trois premiers chapitres sont consacrés à la logistique du voyage. Comment prendre l'avion quand c'est la première fois, utiliser les transports sur place et prévoir les hébergements. J'y envisage tous les budgets.

Guide, page de garde des chapitres 4 à 6

On continue avec des chapitres plus dédiés à la vie sur place. En premier lieu pour se sustenter, mais il y est question aussi de climat, de budget ou de partir avec des enfants. Le sixième se concentre sur les différences culturelles, la langue et un rapide guide pour mieux apprécier le patrimoine japonais.

Guide, page de garde des chapitres 7 à 9

Enfin, je vous propose des parcours de visite et quelques derniers conseils avant le départ.

Bientôt disponible en format électronique dans plusieurs librairires !

20 décembre 2017

Vous avez dit "Voyages d'encre" ?

Des projets plein les cartons, j'ouvre ce blog pour leur donner corps. J’espère qu’il vous fera voyager, aussi bien au premier degré (avec un guide pour le Japon) que mentalement avec des œuvres de fiction à venir.

Côté lecture, je suis plutôt attiré par les oeuvres d'anticipation et le cyberpunk. En tant qu'écrivain, les choses ne sont pas encore claires. Par défi, je me suis attelé il y a des années au style médiéval-fantastique (pas d'héroïsme ici), mais cela sortira en son temps. Plus pragmatiquement, j'envisage de poster quelques nouvelles, mais c'est un style moins littéraire qui va ouvrir le bal : celui de guide touristique.

La possibilité offerte par le format électronique d’envoyer le lecteur vers des contenus en ligne est une bénédiction qui permet de garder les livres légers. Je compte donc poster ici les ajouts en excès de poids, pour mes livres. Quelques articles feront leur apparition de temps à autre pour animer cette page au long cours.

À bientôt.

 Le Héron et la Tortue, une future fable ?

Publicité
Publicité
Voyages d'encre
Publicité
Archives
Publicité